Les instants d'Arts et réflexions, un voyage créatif perpétuel.
Dans le monde de la photographie, il y a 2 écoles : l’argentique et le numérique. Cela n’empêche que l’art de capter l’instant, de le cadrer et composer l’image reste la même méthode quelque soit le matériel utilisé. Bien évidemment, rien ne vaudra une bonne vieille pellicule 400 ASA et son grand mystère de développement. Je l’avoue, mon premier amour, c’est bel et bien la photographie… Quand je revois le premier boitier Minolta qui autre fois était celui de mon père, j’ai toujours cette nostalgie qui m’envahit. Le souvenir de ces premiers clichés en noir et blanc. De chaque pellicule acheté et développé… je pense même qu’il y en a encore une dans le boitier en question.
Mon parcours dans la photographie fut court mais sensationnel. Des stages, mes premiers entretiens, une tentative déchue d’un CAP photographie mais quelque part, heureusement, car aujourd’hui ce sont ces expériences, ce vécu qui me permettre de vivre et travailler de ma passion. Passion de la musique, du travaille de l’image et de la manière dont on peut la véhiculer, la transmettre…
Ces premières explorations photographiques m’ont permis de faire des erreurs pour mieux comprendre l’importance de la composition dans l’image, des couleurs, du cadrage et de la lumière… Ces aspérités, ces petites imperfections qui ornent nos images, sont bien plus que des erreurs techniques. Entre les bobines de pellicule, j’ai fait mon petit bout de chemin dans la chambre rouge notamment, lieu empreint de magie laissant les bains de développement faire leur tour de passe passe, chacun dévoilant un fragment de l’histoire figée sur la pellicule. Ces expériences ont provoqué beaucoup d’émotions et de sensations jusqu’alors insoupçonnées.
Au-delà de ces aspects techniques, il y a tout un monde d’inconnu, d’imprévisible… Un monde qui aujourd’hui n’a plus lieu d’être avec le numérique. Ainsi j’en viens à mettre en avant ces aspérités que l’on voit parfois dans nos photos, vidéos…Les flare, les blooming pour certains, et ce bokeh un jargon technique qui a su flatter mes oreilles. Un monde où l’art se manifeste au travers d’un matériel mais surtout avec l’œil de l’humain, enfin quelque chose qui me parlait, que je comprenais…Cependant, les avancées numériques ont apporté une nouvelle ère, défiant les traditions de la fameuse chambre noire.
Aujourd’hui, je porte avec moi non seulement le bagage nostalgique de la pellicule mais aussi les outils numériques qui m’offrent un terrain de jeu infini pour explorer et créer. Commençons donc ensemble par lever le mystère sur l’un des phénomènes optiques les plus captivants : le flare.
Au sein de l’univers visuel, le flare se distingue par son charme et son apparition parfois inattendue. Issu d’un phénomène optique, le flare se produit lorsque la lumière non focalisée pénètre dans l’objectif, créant ainsi des reflets intrigants et souvent imprévus sur la photographie. Le flare, c’est cette auréole lumineuse qui danse parfois sur vos clichés. Il ajoute une dimension presque poétique à l’image. Au-delà de sa définition technique, le flare devient un outil artistique puissant. C’est une façon de jouer avec la lumière, de créer une ambiance et d’ajouter de l’émotion dans l’image.
Lors d’escapades nocturnes, où chaque coin de rue devient une toile potentielle, j’ai rencontré ce ballet de lumière inattendu. Un ballet qui a transformé une scène ordinaire en une œuvre visuelle captivante, révélant ainsi une dimension jusqu’alors inexplorée dans ma pratique de la photographie. C’est ainsi que, dans le doux silence de la nuit, j’ai compris que le flare n’était pas seulement une distorsion lumineuse ; mais qu’il pouvait être d’une grande expression poétique ajoutant une dimension artistique à mes photographies. De simples taches lumineuses à des anneaux chatoyants, chaque flare devenait une signature visuelle unique, comme les notes d’une composition symphonique, troublant l’atmosphère de mes photographies.
En traversant les époques, du film à la photographie numérique, le flare a évolué. Alors que nous plongeons dans les intrications lumineuses du flare, il est inévitable de mentionner un autre protagoniste de l’esthétique photographique : le bokeh. Ces deux éléments, comme deux partenaires de danse, apportent du grain et de l’espace dans l’image, ouvrant les portes d’une autre dimension…Dans l’ombre des flares, le bokeh attend patiemment son tour pour révéler son rôle dans la composition visuelle. Nous entrouvrons ici la porte d’une autre dimension de la photographie, une dimension que nous explorerons ensemble dans un prochain article. En attendant, gardons les yeux ouverts sur le monde extérieur, soyons attentifs aux ces détails invisibles qui, bien souvent, nous dévoilent beaucoup en silence.